Pourquoi il y’a plus de mecs que de nanas sur les sites de rencontres ?

Les gens n’arriveraient-ils plus Ă  se rencontrer dans la vraie vie, celle de tous les jours ? Internet apparaĂźt comme une vĂ©ritable fenĂȘtre largement ouverte sur un large monde de possibles
 mais hommes et femmes y trouvent-ils finalement leur compte de maniĂšre similaire : y aurait-il effectivement plus d’hommes que de femmes qui frĂ©quenteraient les sites de rencontre ?

En fait, que recherchent les hommes ?

D’abord, pour parler franc, le « marchĂ© » ne se prĂ©sente pas Ă  l’identique selon votre sexe : de façon gĂ©nĂ©rale la population compte plus de femmes que de reprĂ©sentants masculins, et de ce fait hommes et femmes ne peuvent pas se retrouver Ă  Ă©galitĂ© sur le champ de l’offre et de la demande : le choix est a priori plus avantageux en termes de quantitĂ© pour les hommes
 mais pas forcĂ©ment Ă  leur avantage !

Les hommes, de façon caricaturale, en sont restĂ©s Ă  des schĂ©mas quelque peu antĂ©diluviens : ils aspirent Ă  retrouver le pendant de cette « femme idĂ©ale », grandie de toutes les qualitĂ©s que l’on peut imaginer : belle, intelligente, amoureuse
 en fait la crĂ©ature parfaite ; leur approche stĂ©rĂ©otypĂ©e de la princesse charmante, est en fait, pour faire court, « une bobonne » dont la vocation premiĂšre sera de les dĂ©charger des tĂąches domiciliaires et surtout leur Ă©viter la solitude. Les hommes ont tendance Ă  tricher, restant figĂ©s sur de vieilles images, qu’ils se sentent tenus de reproduire, d’un mĂąle conquĂ©rant et victorieux
 ce qui amĂšne Ă  tricher avec soi-mĂȘme et surtout vis-Ă -vis de l’autre en face de l’écran.

Les femmes, quant Ă  elles, que recherchent-elles sur les sites ?

Quand bien mĂȘme elles rĂȘveraient encore du prince charmant, elles ne dĂ©sespĂšrent toujours pas, mais elles ont pris du recul ; et dans nos sociĂ©tĂ©s modernes, dans lesquelles un certain nombre de valeurs ont Ă©clatĂ©es – sous l’influence de tous ces discours d’égalitĂ©, d’émancipation Ă  tout va de la femme –, elles ont acquis la conscience de leur pouvoir sur l’autre sexe : on en rencontre de plus en plus qui affrontent leur Ă©cran comme une vĂ©ritable place – Ă  la limite parfois, pour certaines, un champ de bataille ! – oĂč l’on va dĂ©ambuler, faire son marchĂ©, en prenant son temps pour choisir, jauger, soupeser, Ă©liminer et jeter sans atermoiements, voire mĂȘme essayer avant « de s’investir » 

Dans cette nouvelle perspective, les hommes se retrouvent remisés en tant que vulgaires et simples objets de consommation ; les consommatrices sont devenues plus exigeantes, au détriment des hommes qui commencent à en pùtir.

De plus, elles paraissent moins attachĂ©es Ă  des valeurs plus superficielles, telles que le physique, l’apparence, ce qui ne signifie absolument pas qu’elles sont enclines Ă  se perdre pour n’importe quel article. Non ! Au contraire, elles sont simplement devenues plus exigeantes et savent ce qu’elles ne veulent pas ou plus, sortant gĂ©nĂ©ralement Ă©chaudĂ©es de mĂ©saventures antĂ©rieurs.

Ainsi n’est-il pas du tout certain qu’il y ait vĂ©ritablement plus d’hommes que de femmes sur les sites de rencontre ! Un fait culturel n’est pas non plus Ă  nĂ©gliger : lors des enquĂȘtes, femmes et hommes ne sont pas tous portĂ©s Ă  reconnaĂźtre honnĂȘtement la frĂ©quentation de ces sites ; d’autre part, les raisons ne sont pas forcĂ©ment celles que l’on imagine : d’aucunes pouvant surfer sur internet animĂ©es juste d’une simple curiositĂ©, ou en recherche tout bonnement de contact amical
 ce qui est a contrario serait moins le cas chez les hommes, internet s’apparentant Ă  un terrain de chasse.

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